DES FRANÇAIS PESSIMISTES EN CETTE RENTRÉE
Alors que la France retient son souffle face à l’hypothèse d’une seconde vague de COVID 19, les Français se montrent particulièrement pessimistes à la sortie de l’été : 73% d’entre eux considèrent, qu’en France, les choses ont tendance à aller plus mal. C’est 6 points de plus qu’en mars 2020. A l’inverse, ils ne sont que 11% à déclarer que les choses vont en s’améliorant dans le pays.
UN NIVEAU DE CONFIANCE QUI SE CONSOLIDE POUR LE CHEF DE L’ETAT
La cote de confiance d’Emmanuel Macron augmente légèrement pour s’établir à 35% (+ 2 points par rapport à juillet), soit un niveau jamais atteint depuis juin 2018 à la veille de l’affaire Benalla et de l’émergence du mouvement des Gilets jaunes à l’automne.
Un niveau de confiance qui est supérieur à celui de ses deux prédécesseurs à la même période. Après trois ans à l’Elysée, la cote de confiance de Nicolas Sarkozy s’établissait en effet à 30% et celle de François Hollande à 18%.
Dans le détail, cette amélioration de la confiance s’observe notamment chez les plus âgés : elle progresse auprès des 50-64 ans (+7, à 37%) et des 65 et plus (+6, à 43%). A l’inverse, elle tend à se dégrader auprès des plus jeunes, auprès des 18-24 ans (-3 points, à 33%) et des 25-34 ans (-5, à 21%). Enfin, elle se renforce également auprès des sympathisants LR, sa cote de confiance augmente de 6 points et s’établit à 42%.
UNE ENTREE EN FONCTION TIMIDE POUR LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE
Pour son entrée dans le baromètre, 1 Français sur 3 fait confiance à Jean Castex pour résoudre les problèmes qui se posent à la France, contre 46% qui ne lui font pas confiance. Notons que 21% des personnes interrogées n’ont pas exprimé d’opinion à son égard, preuve que sa notoriété et son image sont encore en construction.
Par rapport à ses prédécesseurs, le Premier ministre fait toutefois moins bien que Manuel Valls lors de sa prise de fonction à Matignon en 2014 (46% de cote de confiance à l’époque) et qu’Edouard Philippe en mai 2017 (49% de cote de confiance juste après l’élection d’Emmanuel Macron).
Il enregistre, néanmoins, de bons scores auprès des sympathisants LREM (74%) et chez les sympathisants LR (50%) pour lesquels il fait même mieux que le président de la République (à 42%).
UNE EMBELLIE POST-TREVE ESTIVALE POUR LES MEMBRES DU GOUVERNEMENT
L’ancien Premier ministre Edouard Philippe fait une entrée remarquée dans le baromètre de cette rentrée en se hissant directement à la deuxième place avec 41% de cote d’avenir. Une cote d’avenir particulièrement élevée auprès des sympathisants LREM (78%) mais aussi auprès des sympathisants LR auprès desquels il fait aussi bien que Nicolas Sarkozy (61%). Il enregistre également de bons scores auprès des sympathisants PS et EELV (44%).
Du côté des membres du Gouvernement, Roselyne Bachelot et Éric Dupond-Moretti font, également, leur entrée dans le classement. L’actuelle ministre de la Culture se hisse directement à la 3° place avec 38% de cote d’avenir. Éric Dupond-Moretti, nouveau ministre de la Justice intègre, lui, le classement à la 11° place avec 25% de cote d’avenir.
Dans l’opposition, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse progressent tous deux de 4 points avec 25% et 22% de cote d’avenir. A gauche, Martine Aubry baisse, elle, de 3 points (à 26%).
Enfin, comme souvent après la période estivale, les cotes d’avenir des membres du Gouvernement progressent pour la plupart. En première ligne sur les sujets économiques, Bruno Le Maire, 4ème du classement, progresse de 6 points (à 28%) tandis que Jean-Michel Blanquer à l’Education nationale gagne 6 points (à 22%).
Olivier Véran et Marlène Schiappa progressent, pour leur part de 5 points (avec respectivement 25% et 16% de cote d’avenir).
Pour finir, le nouveau ministre de l’Intérieur particulièrement présent dans l’actualité, Gérald Darmanin voit sa cote d’avenir progresser de 7 points (à 18%).
Enquête Kantar-onepoint réalisée du 27 au 31 juin 2020, pour Le Figaro Magazine, auprès d’un échantillon national de 1000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile par le réseau des enquêteurs de Kantar. Méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne de référence) et stratification par région et catégorie d’agglomération.